Pour nous, Aixois, une balade au Barrage de Bimont un dimanche, c’est comme une évidence…
Trop facile d’y accéder, de s’y garer, et tout de suite, on se met au vert. Mais alors à des verts bien particuliers ; celui des pins, des cèdres, des chênes mais surtout celui de l’eau, qui, sur cette roche blanche, paraît presque irréel. Un petit vert « verdon » et ce Blanc calcaire, qu’on connait bien ; celui de la sainte victoire. Et en contrebas, le blanc de cet immense mur qui plonge dans le creux du vallon. Il suffit d’emprunter le passage du barrage, sorte d’autoroute pour randonneur, et découvrir à gauche, le « lac » et à droite, l’impression de vertige guidée par un escalier interminable qui plonge dans cette minuscule retenue d’eau, en direction de la vallée.
A 20 ans, on vient y trouver un coin de verdure, pas trop loin du parking, ça sert à rien de trop marcher, de toute façon c’est beau. On se « cale » et on regarde le temps passer. Malgré l’interdiction, on se trempe parfois dans l’eau, trop tentante lorsqu’il fait plus de 30 degrés. Et oisivement, on observe la sainte changer de couleur.
Plus tard, on y vient pour randonner, carte en main, tout équipés, bouteilles d’eau et sacs à dos, prêts à conquérir la forêt, grimpant au prieuré ou, descendant plus bas, vers le barrage de Zola. On pense à Cézanne, et à ses Sainte Victoire, fières à toute heures, parfois multicolores. On y emmène les enfants, faire un tour de vélo sur ces larges sentiers dominants Aix, Gardanne, Berre…
On y vient aussi pour digérer, comme nous aujourd’hui, lors d’un promenade un dimanche de fête des pères, on marche un peu, mais pas trop. Les femmes veulent continuer, faire une boucle. Les hommes eux, préfèrent rentrer, car « nous ne sommes pas équipés » et que « y a trop de vent de toute façon » … c’est sûr qu’en sandales, c’est pas l’idéal… La balade n’aura duré qu’une heure mais cela à suffit pour nous faire changer d’air en famille…
Armée de mon nouvel acolyte, un petit Leica X2, je vous ai ramené du vert & du blanc…